La maladie dégénérative-dystrophique de la colonne vertébrale la plus courante est l'ostéochondrose. Sa particularité est qu'elle ne se manifeste d'aucune façon au stade initial, c'est pourquoi de nombreux patients se tournent vers le médecin lorsque les processus de destruction des tissus sont déjà bien avancés. Mais même dans ce cas, le diagnostic n'est pas posé immédiatement, mais après une série de tests de laboratoire et instrumentaux. Il est très important de diagnostiquer correctement l'ostéochondrose, car plus le traitement est commencé tôt, plus les chances de prévenir les complications sont grandes. Pour cette raison, vous devez reconnaître rapidement les symptômes de l'ostéochondrose et consulter un médecin.
Causes et mécanisme de développement
L'ostéochondrose commence par des processus destructeurs dans les disques intervertébraux. Ils se dessèchent progressivement et perdent du volume. Cela signifie que les disques ne peuvent plus remplir correctement leur fonction. Ils peuvent s’effondrer et une hernie se développe alors. Cependant, le plus souvent, cette condition conduit au développement de l'ostéochondrose.
Enfin, le disque intervertébral protège les vertèbres de la destruction, sert d'amortisseur lors des différents mouvements et maintient les vertèbres dans la bonne position. À mesure que son volume diminue, un déplacement des vertèbres se produit. L'instabilité d'un segment rachidien conduit à la formation d'ostéophytes, des excroissances osseuses qui maintiennent les vertèbres séparées. Sinon, un pincement des racines nerveuses et une compression des vaisseaux sanguins peuvent survenir. Tous ces processus conduisent à de nombreux signes différents d'ostéochondrose, c'est pourquoi il est si difficile de la diagnostiquer à temps. Cependant, savoir pourquoi cette pathologie se développe permettra aux personnes à risque d’être plus prudentes.
L'ostéochondrose est généralement causée par les raisons suivantes :
- troubles congénitaux du développement de la colonne vertébrale ou anomalies du tissu conjonctif ;
- Blessures ou surmenage constant, travail physique pénible ;
- mauvaise posture, pieds plats, port de chaussures inconfortables ;
- rester longtemps dans une position inconfortable, mode de vie sédentaire;
- Obésité, mauvaise alimentation, surpoids ;
- Exposition à des produits chimiques, par exemple mauvaises habitudes, prise de certains médicaments ;
- stress fréquent;
- les processus naturels qui se produisent à mesure que le corps vieillit ;
- effet de vibration constant sur la colonne vertébrale.
L'ostéochondrose se développe après une diminution de la hauteur du disque intervertébral, après quoi les vertèbres elles-mêmes commencent à s'effondrer
Il est donc nécessaire de surveiller attentivement votre état de santé afin de consulter un médecin dès les premiers symptômes. Ceci est particulièrement important pour les athlètes, les chargeurs, les conducteurs, les gymnastes et les femmes qui s'inquiètent souvent pour leurs proches et subissent ainsi du stress.
Symptômes
Les signes de l'ostéochondrose dépendent du stade de la maladie, ainsi que de la partie de la colonne vertébrale touchée par les processus dégénératifs. Très souvent, le patient ne ressent même pas de mal de dos au début, juste une légère raideur le matin. Lorsque le disque intervertébral est détruit par le déplacement des vertèbres, les racines nerveuses sont pincées et des douleurs surviennent. Selon la localisation de la maladie, elles peuvent survenir au-delà de la zone du dos. La douleur irradie souvent vers l’omoplate, la poitrine, le bras ou la jambe et peut entraîner des maux de tête.
En outre, une caractéristique de l'ostéochondrose aux premiers stades est que la douleur augmente pendant l'activité physique et diminue après le repos. Même après avoir adopté une posture confortable, le patient se sent mieux. Les sensations douloureuses s'aggravent après une hypothermie, un stress, un séjour prolongé en position statique, par exemple lorsque vous travaillez sur un ordinateur ou dormez sur un lit inconfortable. Très souvent, avec l'ostéochondrose, on observe une raideur des mouvements, une faiblesse musculaire et une fatigue constante. Le patient essaie de prendre une position confortable dans laquelle il ressent moins de douleur.
Le principal symptôme de l’ostéochondrose lombaire est la douleur et la raideur des mouvements.
Symptômes de l'ostéochondrose lombaire
Le site le plus courant des processus dégénératifs-dystrophiques est la colonne lombaire. Il peut supporter les charges les plus élevées non seulement lors du déplacement, mais également lorsqu'une personne reste assise longtemps dans la même position. En raison du mode de vie sédentaire des personnes modernes, le corset musculaire est ici faible, de sorte que toute surcharge peut entraîner la destruction des disques intervertébraux ou le déplacement des vertèbres.
En plus de la douleur et de la raideur générale, il existe des symptômes particuliers d'ostéochondrose vertébrale dans la région lombaire. Si vous remarquez de temps à autre les signes suivants, vous devez prendre rendez-vous avec un neurologue :
- les membres inférieurs deviennent engourdis ;
- la sensibilité cutanée est altérée, une parésie peut se développer;
- Des douleurs sont ressenties dans les organes pelviens, leur fonction est perturbée ;
- Le patient ne peut ni se tourner ni se pencher et la douleur est ressentie même en position assise.
Symptômes de l'ostéochondrose cervicale
Il est particulièrement important de connaître les symptômes ressentis par le patient atteint d'ostéochondrose cervicale. Après tout, parfois, la douleur au cou n'est pas ressentie du tout et d'autres symptômes ressemblent à des maladies vasculaires qu'une personne essaie de traiter avec des médicaments. Si les processus destructeurs de la colonne cervicale ne sont pas arrêtés, l'apport sanguin au cerveau peut être perturbé et le corps peut être complètement paralysé.
Par conséquent, il est très important de prêter attention aux signes suivants en temps opportun :
- des maux de tête qui ne peuvent être soulagés par les analgésiques conventionnels ;
- des vertiges surviennent en tournant la tête;
- La douleur est ressentie dans les épaules, l'arrière de la tête et les bras ;
- la vision se détériore, des taches ou des taches colorées sont visibles devant les yeux ;
- il y a une perte auditive, des acouphènes ;
- La langue et les doigts deviennent engourdis ;
- La coordination des mouvements est altérée.
Avec l'ostéochondrose cervicale, des maux de tête et des acouphènes sont souvent observés
Symptômes de l'ostéochondrose thoracique
Les signes d'ostéochondrose au niveau de la poitrine peuvent facilement être confondus avec des maladies des organes internes. Et bien que le mal de dos soit le symptôme principal, il a ses propres caractéristiques. Les patients décrivent cette sensation comme si leur poitrine était comprimée par un pneu. La douleur augmente lors de l’inspiration et de l’expiration, c’est pourquoi beaucoup attribuent ces sensations à une maladie cardiaque.
Avec l'ostéochondrose thoracique, la douleur augmente avec l'hypothermie, en levant les bras et aussi la nuit. Un engourdissement de la peau, la chair de poule et une sensation de froid dans les extrémités peuvent survenir. Un dysfonctionnement du système digestif se produit souvent.
diagnostic
Afin de prévenir les complications de l'ostéochondrose, il est très important de consulter un médecin dès les premiers signes. Il s'agit de raideurs de mouvement et de maux de dos après l'entraînement. Cette pathologie est traitée par un vertébrologue ou un neurologue. Un médecin expérimenté peut poser un diagnostic préliminaire lors d'un examen et d'un entretien avec le patient.
Cependant, certains symptômes de la maladie sont très peu spécifiques et ressemblent aux manifestations de nombreuses autres pathologies. Par conséquent, le diagnostic différentiel est très important pour exclure les maladies dans lesquelles se développent également des symptômes vasculaires et neurologiques. Il peut s'agir d'angine de poitrine, d'hypertension, d'ulcère d'estomac, de pyélonéphrite. La principale différence entre l'ostéochondrose et eux est qu'elle a une évolution chronique et se développe lentement avec des exacerbations périodiques, et la douleur s'atténue généralement au repos.
Cependant, sans diagnostic spécial, il est encore difficile de poser un diagnostic correct. Le plus souvent, des méthodes d'examen instrumentales sont utilisées pour cela : radiographie, tomodensitométrie, IRM, échographie, myélographie et autres. Parfois, des tests de laboratoire sont également nécessaires. Ils aident à déterminer la présence d'un processus inflammatoire et une augmentation de la concentration de calcium dans le sang.
La méthode de diagnostic la plus courante aux premiers stades de la maladie est la radiographie.
Radiographie
Dans les premiers stades, des diagnostics radiographiques sont nécessaires pour confirmer le diagnostic. Il s'agit de la principale méthode d'examen de l'ostéochondrose. C’est le remède le plus simple et le plus accessible et il présente le moins d’effets secondaires. Une fois l'emplacement de la douleur déterminé, des photographies sont prises de cette zone de la colonne vertébrale. Ils sont généralement réalisés en deux projections : directe et latérale.
Avec un diagnostic correct, cela se traduit par les signes radiologiques suivants : la distance entre les vertèbres diminue, une atrophie des disques intervertébraux est observée, des ostéophytes sont visibles, il peut y avoir une destruction du tissu vertébral ou une modification de la forme de la colonne vertébrale.
Myélographie
Il s’agit d’une méthode plus complexe, qui peut entraîner des effets secondaires et qui ne convient pas à tout le monde. Enfin, la myélographie repose sur l'injection d'un liquide de contraste spécial dans le canal rachidien. Cela peut entraîner une réaction allergique ou même des lésions de la moelle épinière. La colonne vertébrale est ensuite radiographiée.
Cette méthode vous permet d'examiner le canal rachidien et de déterminer où il est endommagé par des processus dégénératifs. De plus, la myélographie peut détecter la présence de hernies intervertébrales dès les premiers stades.
L'IRM est une méthode d'examen plus informative et est donc utilisée lorsqu'un diagnostic différentiel est requis.
tomographie
Le diagnostic de l'ostéochondrose par tomodensitométrie ou IRM est moins souvent réalisé car ces méthodes ne sont pas encore largement disponibles. Par conséquent, ils sont utilisés dans les cas difficiles, ainsi que lorsque l'ostéochondrose doit être différenciée des autres maladies. Mais avec une IRM ou une tomodensitométrie, vous pouvez examiner la colonne vertébrale et les tissus environnants de manière très détaillée.
Ces méthodes de diagnostic permettent de détecter l'état des vaisseaux sanguins, la présence de hernies, la compression des racines nerveuses et la forme des disques intervertébraux. Ils sont nécessaires au diagnostic différentiel de l'ostéochondrose de l'ostéomyélite, des tumeurs de la moelle épinière, de la spondylarthrite, de la spondylarthrite ankylosante et de la syringomyélie.
La reconnaissance rapide des symptômes de l'ostéochondrose et leur diagnostic correct aident à démarrer le traitement en temps opportun. Cela empêchera le développement de complications, soulagera l'état du patient et réduira le nombre d'exacerbations.